Faire parler sa voix intérieure…et se jeter à l’eau …
Beaucoup de musiciens, de compositeurs et d’interprètes préfèrent partager leur jovialité plutôt que leurs ombres intérieures…
Beaucoup de managers, de transition ou pas, sont également à leur manière de sacrés compositeurs et interprètes.
Le plus souvent, nous chez Objectif CASH, nous écrivons et interprétons la partition des missions …en marchant avec le client…
Faire parler sa voix intérieure …
Comme Robert SCHUMANN dans son Humoreske opus 20, suite de 7 courtes pièces aux caractères variés et contrastés, beaucoup de managers ajoutent aux portées habituelles, une troisième voix censée être chantée intérieurement.
S’agit-il, comme pour Robert SCHUMANN, d’une première incursion de la folie dans nos compositions ou nos interprétations ?
Sur ce point Robert Schumann précise : « Ce que font les doigts, c’est du bricolage ; mais la musique qui a raisonné intérieurement parle à tous et survit au corps périssable. »
S’agit-il d’une improvisation ?
Depuis plus de 15 ans, nous avons sondé de nombreux managers sur le sujet. Nous sommes catégoriques. Faire parler sa voix intérieure relève plus de l’interprétation que de l’improvisation. D’une manière générale dans nos activités il faut nous méfier de l’improvisation. Et de la facilité aussi. Si le client nous confie une projet, une mission c’est qu’il y a une difficulté à surmonter, un cap à franchir…Il ne s’agit jamais d’une balade de santé…
Les managers de transition sont les héritiers d’une tradition d’interprétation…où la partition (le respect des fondamentaux) est reine …
« Je ne compose pas, je n’improvise pas, j’interprète. »
Et pour interpréter des partitions souvent complexes, il faut certes investir sa réflexion mais il faut aussi investir son vécu …pour toucher et vivre au plus profond la réalité de ce que nous réalisons avec d’autres au cours des missions. L’effet sur les autres, le plus souvent les équipes du client, n’est pas unidirectionnel.
Vous avez dit introspection ?
Certaines missions secouent plus que d’autres. D’autres révèlent en nous des abysses inconnus ou oubliés. Dans le déroulement des missions, tout se passe comme dans la musique de Schumann. Chaque mission est l’occasion de se confronter à de nouvelles formes, de nouvelles textures enchevêtrées et mouvantes comme autant d’états d’âmes qui peuvent se superposer ou se répondre. Parfois il s’agira de démêler ces textures enchevêtrées et mouvantes. Parfois il faudra juste vivre avec elles ; les accompagner jusqu’à leur dénouement.
Drame personnel, folies multiples, noyades…
En 1826,la sœur de robert SCHUMANN se donna la mort d’un accès de folie. Lui-même après une tentative de suicide par noyade, fut interné près de Bonn où il mourut le 29 Juillet 1856 à 46 ans.
Mais comme l’écrit Michel Schneider, Schumann : Les voix intérieures, Gallimard, 2005 « L’œuvre n’est pas folle, elle est au contraire ce qui échappe à la folie » .
Les vacances approchent à grand pas. Peu de managers de transition sont morts ou mourront par noyade. Nous espérons bien aucun. Tous ne passent pas leurs vacances à la mer ou à côté d’une rivière. Il y aussi ceux qui préfèrent la montagne ou la campagne. Peu de managers de transition termineront leur vie internés. Nous espérons bien aucun également.
Mais ce qui est sûr et certains c’est que parmi les managers de transition que nous connaissons, tous se sont un jour jetés à l’eau.
Et vous savez quoi ?
Ils aiment, été comme hiver, se jeter à l’eau et recommencent l’exercice à chaque nouvelle mission.
L’équipe Objectif CASH
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