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La France désirée ! Comment bien terminer l'année 2018 ?

Que retenir de l’année 2018 ? Et surtout comment bien terminer l’année ?


Reparler de l’affaire BENALLA ? De la démission de Gérard COLLOMB ? De la victoire de la France à la Coupe du Monde de football ? De Kylian MBAPPE ? Bof !


Reparler des Gilets Jaunes ? Bof ! Bof ! Tout n’a-t-il pas déjà été dit ? écrit ? montré ?


Nous, chez Objectif CASH, il y a un sujet qui nous intéresse : c’est l’Afrique.


Parler d’Afrique ! Toujours plus d’Afrique !


En public notre Président de la République, Jupiter pour les intimes, tente de prendre une posture gaullienne.

En plus petit comité, il se compare plus fréquemment qu’on le croit à Jacques CHIRAC.


CHIRAC et MACRON : Les deux Présidents de la République élus face à des LE PEN !


CHIRAC et MACRON : Les deux Présidents qui ont soutenu que la France devait continuer de s’insérer dans les échanges internationaux, que cela valait la peine que notre pays reste ouvert …


Chacun gardera son idée sur la question. Mais on doit reconnaître que les deux (CHIRAC et MACRON) ont mouillé le maillot pour l’Afrique ! HOLLANDE n’a pas démérité non plus avec l’opération Serval …


Si CHIRAC et MACRON ont quelques points en commun, quelle évolution entre les deux ?


La politique du développement est morte ! Vive la politique du lien !


Notre Président aime l’Afrique. Il y a effectué son stage d’application lorsqu’il était à l’ENA. Il aime l’Afrique mais il a une relation lucide, raisonnée avec elle. Il ne s’exalte pas.


Que faire face aux Chinois et aux Turcs ?

Quelle place pour la France en Afrique ? Et surtout quelle place pour les entreprises Françaises ?


Les entreprises chinoises et turques sont financées par leurs Etats respectifs. Difficile pour la France de revenir en arrière et de faire financer le privé par le public…Si la politique de la France en Afrique a changé c’est aussi et surtout parce que l’Afrique et le monde ont changé. Il n’y a plus d’un côté des pays développés et de l’autre des pays en voie de développement. Le sommet de Paris sur le climat en 2015 est passé par là. Il n’y a plus que des pays en transition qui ont tous en commun de vivre sur la même planète, de partager des ressources et des biens communs. Aussi il faut arrêter de penser avec les vieux schémas ; que le but du développement est que les pays africains deviennent comme nous. Compte tenu de notre empreinte écologique ce serait une catastrophe pour tout le monde. Imaginer que les pays africains vont devenir comme nous est un leurre car quand bien même ils y parviendraient cela prendrait du temps ; et entre temps nous-mêmes nous ne serions plus nous. Nous aurions changé et nous serions devenus différents.


Donc l’objectif n’est plus de proposer un rattrapage d’un modèle vers un autre modèle. Il s’agit d’inventer ensemble un nouveau modèle, d’avoir des objectifs communs et de tous, pays du nord et pays du sud, converger vers ce nouveau modèle.


Construire un autre concept …


Les Africains ont besoin de nous. Ils sont notamment sous financés (ils n’ont quasiment pas de dette privée). Mais ils ne demandent pas la charité. Le nouveau modèle, la plateforme à construire, ne doit pas s’envisager uniquement sous l’angle financier. Elle doit intégrer les composantes éducation, santé, culture, sécurité, climat/empreinte écologique, ressources, expertises, infrastructures et logistique, etc. L’agenda est tellement vaste que seules des coopérations collectives internationales (Europe, G20, etc.) peuvent répondre aux enjeux. Un pays seul ne peut pas faire grand-chose …

A moins que …


La France est attendue…et même désirée…en Afrique !


A commencer par les entreprises françaises. Elles apportent un savoir-faire. Une crédibilité reconnue. La marque France a de la valeur en Afrique. On ne le dit jamais assez, la France est en Afrique le 1er pays au monde en termes de stock de capital productif. Mais ce n’est pas parce que la France, les entreprises françaises sont désirées que les Africains sont prêts à acheter nos produits et nos services à n’importe quel prix. Les Africains savent négocier. Ce sont des business men hors pair. A nous de savoir être compétitifs.


Que faire pour développer nos entreprises en Afrique et y conquérir des parts de marché ?


Il faut donner envie à plus de dirigeants d’entreprises de s’y intéresser, d’y aller commercer, produire, investir…et pour cela il faut qu’ici en France, dans les entreprises, dans la société civile, dans les collectivités territoriales, dans les services de l’Etat, dans les médias, on parle toujours plus d’Afrique.


Qu’à l’horizon 2020 , chaque ETI en France ait une ligne Afrique dans son Business Plan !


Les énergies positives sont disponibles partout. En France comme en Europe. Beaucoup de pays, Allemands, Suédois, etc. Tout le monde se mobilise. Tout le monde a envie d’échanger sur les risques et les opportunités en Afrique …La plupart des pays ont envie de prendre des positions collectives en investissant massivement en Afrique, de financer des projets de développement contribuant au bien commun…Y compris les Hongrois, même si ce n’est pas forcément pour les mêmes raisons. Quelle importance ? Investir en Afrique pour le bien commun est d’ailleurs l’un des seuls points communs entre les pays en Europe…


« Investissement solidaire » : le nouveau narratif !

Cela fait plus moderne qu’« aide au développement » !


Bien sûr qu’il y a un peu (beaucoup !) de communication dans ce nouveau narratif ! Un côté BOBO en goguette ! Mais par les temps qui courent en Europe, montée des nationalismes, cette communication est nécessaire pour maintenir l’engagement citoyen des Français dans cet effort collectif de curiosité, d’intérêt et d’investissement pour le développement en Afrique…Même si j’ai conscience qu’avec les quelques semaines que nous venons de passer en France ce vœux peut paraître décalé … « La Corrèze avant le Zambèze » disait-on à la fin des années 50 ?


Nous, Français, nous devons être plus présents en Afrique. Nos destins sont liés. Il faut en parler en termes d’opportunités et non de menaces.


Qui sait en France que le PIB du continent Africain est équivalent à celui de l’Inde ? Qui en parle ?

Qu’en termes de démographie c’est aussi l’équivalent de l’Inde ? Et qu’en terme de revenu par habitant l’Afrique c’est légèrement mieux que l’Inde ?


Je cite Lionel ZINZOU (Ex Président du Fonds d’Investissement PAI Partners et Ex 1er Ministre du Bénin, mon pays de naissance=> à l’époque on disait DAHOMEY) très actif sur tous ces sujets : « Les chiffres parlent pour l’Afrique et pourtant on continue à encenser les progrès des Indiens et à minimiser ceux des Africains ! ».


Les solutions pour parler différemment d’Afrique ?


1/ Arrêter de systématiquement saucissonner l’Afrique en tranches horizontales : Afrique du Nord / Maghreb / Afrique Sub Saharienne etc. et ainsi jusqu’à l’Afrique Australe. Cela n’a aucun sens ! L’Afrique n’est pas un ananas en boîte !


2/ Arrêter de systématiquement renvoyer les Africains à leurs 54 « petites » cases (comme 54 pays) … C’est humiliant !


3/ Dialoguer avec les Africains dans un langage qui leur convient : les coopérations ou les intégrations régionales. Les Africains ne se pensent pas comme appartenant à une petite case. C’est nous qui pensons cela d’eux. Les Africains se pensent comme appartenant à un tout plus grand qu’eux. D’ailleurs les échanges, le commerce, les migrations entre pays Africains sont bien plus importants que les échanges entre l’Afrique et le reste du monde. Les Africains ont besoin de nous mais ils n’attendent pas tout de nous. Ils prennent des initiatives…


Donc c’est décidé. En 2019 chez Objectif CASH, comme en 2018, nous parlerons d’Afrique, encore plus d’Afrique !


Bonnes fêtes de fin d’année à tous.


David BRAULT


Pour l’équipe Objectif CASH


PS : Il vous manque un cadeau pour Noël. Vous avez envie de vous faire plaisir. Achetez le livre de David DIOP (Frère d’âme). David DIOP est un génie. Un très grand écrivain. Son livre est un poème dédié à la grandeur de l’Homme et à sa petitesse aussi parfois. L’action se passe il y a tout juste 100 ans. Tout est pourtant tellement si moderne…et en phase avec notre actualité. Un seul conseil. Achetez le livre de David DIOP. Et dégustez sans modération le « penser par soi-même ».

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